laboratoire des cultures contemporaines oasiennes
ÉDITION 2018
appel à candidatures et artistes retenus
participants
À cause de différentes raisons, Lotfi Souidi, Marion Lécrivain et Mahassine El Hachadi n'ont pas pu se rendre à l'oasis. Puisque Caravane Tighmert s'agit d'une rencontre, celle-ci se produit aussi entre les artistes et les habitants de l'oasis
espace oasien
Chaque année, nous essayons de montrer un aperçu de l'oasis pendant les premiers jours, ainsi que des rencontres avec les habitants qui aideront par la suite aux artistes avec leurs recherches.
patrimoine architectural
L'histoire et le patrimoine est aussi fondamental pour faire comprendre l'importance de Tighmert et ses environs. Un exemple est l'ancienne ville de Noul Lamta (9ème siècle), lieu de départ et d'arrivée des caravanes vers ou depuis le Mali et la Mauritanie.
espace nomade
Bien si pendant l'édition précédente nous avons testé la découverte des modes de vie en dehors de l'oasis, c'est à dire, de la vie nomade, dans cette occasion nous avons intensifié l'expérience en partant à pied à la rechercher des nomades, que nous avons trouvé à 12 km de Tighmert. Marcher pendant 3 heures, rester presque deux journées et une nuit dans un espace sans protection, était important pour nous, car c'est la seule façon d'expliquer qu'en dehors de la palmeraie, il y a aussi d'autres modes de vie.
épilogue
Connaître l'avis des habitants et des artistes est important si nous voulons évoluer et améliorer l'événement.
BILAN 2018
La 4ème édition de Caravane Tighmert s’est achevée le 15 avril, comme chaque année nous essayons de faire une réflexion sur les aspects qui n’ont pas marché, sur ceux qu’il faut améliorer et aussi sur les idées évoquées pendant l’événement par les participants que l’on pourrait mettre en place en 2019.
Tout d’abord, nous avons toujours du mal à définir ce que nous faisons car il ne s’agit pas d’un festival, ni d’une résidence artistique, ni d’un moussem contemporain. On pourrait parler tout simplement d’une rencontre entre des artistes (visuels et vivants) et la population de l’oasis et ses environs (sédentaires ou nomades). Mais la rencontre n’est pas un événement ponctuel, elle est le point de départ ou la continuation d’une recherche artistique (et personnelle) menée par les participants.
Il faut avouer que nos perspectives pour cette année étaient complètement différentes, surtout d’après la réunion avec les autorités de la province que nous avons eu lors de la troisième édition. Nous croyions vraiment que Caravane Tighmert allait s’inscrire dans la programmation de la Stratégie Culturelle que nous avions fait en octobre 2017, dans un essai de développer l’éducation artistique et la culture contemporaine dans une quinzaine d’oasis de la province de Guelmim. Vu que la stratégie n’allait pas se développer en 2018, nous pensions qu’au moins les autorités allaient financier les activités de Caravane Tighmert (chiffrées en 15.000Dh).
Finalement, et malheureusement comme d’habitude, nous avons eu aucune aide financière, ce qui nous a obligé à supprimer les concerts de musique, sans être conscients des implications dérivées, car malgré l’effort économique, logistique et d’organisation requis pour les concerts, nous nous sommes rendus compte que les concerts n’étaient qu’une activité de plus, ni que leur convenance ou pas ne pouvait pas dépendre de la quantité d'assistants. Quand nous avons annoncé sur les réseaux sociaux qu’il n’y aurait pas des concerts, des amis de Sidi Ifni, Guelmim et Tighmert nous ont montré leur mécontente, aussi leur compréhension. Au fait, Caravane Tighmert était devenu en 2017 une plateforme musicale où des jeunes musiciens de la Province de Guelmim et Sidi Ifni pouvaient monter sur une scène, des opportunités que seulement certains groupes ont lors que des concerts d’été sont programmés en ville.
En 2019 nous devrions organiser, au moins, une journée avec des concerts dès le matin et jusqu’à la nuit et ainsi donner la possibilité aux jeunes musiciens de la région de jouer sur scène. Et si jamais la Stratégie Culturelle se met en place, on créera un réseau de scènes musicales dans 15 oasis de la province, avec des concerts chaque mois.
ateliers
Le changement de dates nous a permis à la fois de compter avec la participation d'écoliers et de lycéens et aussi de profiter toute la journée face à l'absence de la chaleur. Environ 30 enfants ont pu profiter des ateliers menés par Hasnae El Ouarga, Shayma Nader et Francesca Masoero en collaboration avec Salama, Chafaai, Abderrahmane et Mohamed. Des ateliers plus nombreux et mieux organisés par rapport à 2017.
nomades
En mai 2017, après deux rencontres avec des nomades avec lesquels on a passé la nuit, nous avons voulu répéter l’expérience en juillet avec tous les artistes. Bien si nous gardons un bon souvenir, cela aurait pu être beaucoup mieux si jamais nous n’étions pas arrivés à 1h du matin (la chaleur nous avait obligé de faire la pièce de théâtre après le coucher du soleil et nous n’avions que deux voitures pour déplacer 15 personnes jusqu’au campement des nomades).
Cette fois-ci nous sommes partis le matin et à pied, 3 heures de marche tout au long de la vallée, en faisant une partie du parcours fait auparavant par les caravanes qui arrivaient du Mali et qui continuaient vers M’hamid El Ghizlane.
Notre expérience avec un autre projet parallèle organisé aussi par Marsad Drâa, PROJECT QAFILA, nous avons décidé que la meilleur façon d'avoir une petite idée sur les caravanes, sur les nomades et sur l'importance de la géographie, était marcher et rester dans un territoire désertique en dehors des palmeraies et montagnes.
Par contre la rencontre avec les nomades n'a pas été comme nous l'avions souhaité. C'était la faute à nous, parce que nous ne pouvons par débarquer chez un nomade, en mettant la musique aussi forte et en s'installant dans leur campement quand ils n’étaient pas encore là. À vraie dire, ce que nous avons fait c'est du camping et cela n'a rien à avoir avec les nomades. L'année qui vient nous devrons faire plus attention à ces questions et vraiment nous adapter à eux.
Par contre la rencontre avec les nomades n'a pas été comme nous l'avions souhaité. C'était la faute à nous, parce que nous ne pouvons par débarquer chez un nomade, en mettant la musique aussi forte et en s'installant dans leur campement quand ils n’étaient pas encore là. À vraie dire, ce que nous avons fait c'est du camping et cela n'a rien à avoir avec les nomades. L'année qui vient nous devrons faire plus attention à ces questions et vraiment nous adapter à eux.
espaces de travail
Lors de deux premières éditions, nous avons utilisé des maisons vides ou abandonnées, pour le séjour des artistes, pour les ateliers et pour le travail et installation des oeuvres d'art. En 2017 et 2018, nous avons cherché une maison pour l'utiliser pendant une semaine, mais nous n’avons rien trouvé.
L'idéal serait pouvoir louer une maison pendant toute l'année et ainsi l'utiliser pour les ateliers et les activités culturelles, tel que nous avons fait en 2015, quand cette maison est devenue un centre culturelle grâce à un donateur privé de Marrakech originaire de Tighmert.
En attendant, on pourra utiliser toujours la palmeraie comme lieu de travail...
financement
Pour la 4ème fois nous n'avons pas eu de financement de la part des autorités, les organisateurs ont dû payer de leur poche les frais, 7.000 Dh (nourriture et séjour). On avait demandé 15.000 Dh à la province mais l'appel à projets 2018 n'a pas encore été lancé.
Bien s'il est difficile de continuer de cette manière, nous allons continuer travailler pour que les autorités de Guelmim appuient cet événement. Chercher de l'argent à l'étranger n'est pas une option pour nous, car cela évitera une implication des autorités qui pourraient se dire:
Pourquoi allons nous "dépenser" de l'argent quand il y a des européens qui le font à notre place?
Si nous voulons développer l'éducation artistique et la culture contemporaine dans les oasis, cela devra se faire avec les moyens locaux.
Bien s'il est difficile de continuer de cette manière, nous allons continuer travailler pour que les autorités de Guelmim appuient cet événement. Chercher de l'argent à l'étranger n'est pas une option pour nous, car cela évitera une implication des autorités qui pourraient se dire:
Pourquoi allons nous "dépenser" de l'argent quand il y a des européens qui le font à notre place?
Si nous voulons développer l'éducation artistique et la culture contemporaine dans les oasis, cela devra se faire avec les moyens locaux.
remerciements
À tous ceux qui ont fait possible Caravane Tighmert 2018: MERCI!!!!