La famille de Souad est originaire de la médina de Fès et ses inquiétudes l'ont amené à savoir plus sur ces lieux utilisés jusqu'au siècle dernier en tant que marchés d'esclaves. Dès qu'elle a su de l'existence de Caravane Tighmert et du fait qu'il y a des descendants des esclaves à l'oasis, elle a voulu venir pour connaître plus sur l'histoire de l'esclavage au Maroc.
Un moins après Tighmert, elle a eu une exposition "ÉROSIONS" à Bordeaux, dans le cadre de la 21e édition du Mémorial de la traite des noirs et de l’esclavage de Bordeaux, dans le programme « Le Sahara face à l’esclavage ». Nous sommes très reconnaissants de sa générosité, envers notre événement et envers sa population.
À part son travail d'artiste, Souad s'est engagée avec la population dans des projets à caractère social. Lors de son premier voyage, un des jeunes qui nous aidait à accompagner les artistes, Salamat, Souad a pu connaître de très près, la réalité de la jeunesse dans cette région. Salamat, voulait émigrer en Europe, en traversant en petit bateau jusqu'aux îles Canaries. Mais au fait il voulait pas, sa famille a un terrain de 5 hectares dans les alentours de Guelmim, mais il avait besoin d'eau et pour cela, il avait besoin de l'argent pour creuser un puit, sans avoir la sécurité de pouvoir le trouver. Si jamais il trouvait de l'eau, il pourrait déposer un dossier d'auprès le ministère de l'agriculture, avec des subventions du 100%. C'est à dire, avec de l'eau, il pourrait travailler sa terre et bien vivre, mais le risque de demander un prêt bancaire sans être sûr de le trouver, lui empêchait de développer son rêve. Avec Souad, ils ont arrivé à signer un accord, elle lui prêtait l'argent et si jamais il trouvait pas de l'eau, pour lui rembourser, il devrait travailler dans sa maison ∞%d'hôtes à Fès. 

Quelque mois plus tard, il a de l'eau et le ministère a accepté son dossier pour financer la totalité de son investissement pour rendre sa terre productive.
photos:ⓒCarlosPerezMarin vidéo:@MemoiresPartages