quelle stratégie culturelle pour les oasis de Guelmim?

Pendant la 3ème édition de Caravane Tighmert en juillet denier, nous avons eu une réunion avec les autorités de la province de Guelmim. Ils ont exprimé leur besoin de développer des activités culturelles dans la province, spécialement dans les oasis car d'après eux, il n'y a pas vraiment une politique culturale, ni à Guelmim en particulier, ni au Maroc en général. Bien s'il y a des concerts en été dans toutes les villes, il s'agit, dans la plupart des cas, du divertissement et non pas de la promotion et de la création culturelle (au-delà de la musique). Pour ces raisons ils nous ont demandé de collaborer avec eux pour améliorer l’état de la culture dans la province, puisque selon eux, Tighmert est devenu la référence culturelle de Guelmim, les seuls à mener des activités de formation, de promotion et de création artistiques multidisciplinaires, traditionnelles et contemporaines, grâce notamment à Caravane Tighmert, sans oublier le Festival des Esclaves, les pionniers des festivals dans l’oasis. 

Avec Marsad Drâa nous travaillons dans une stratégie culturelle pour les oasis de Guelmim et nous nous posons pas mal de questions avant commencer à proposer des actions:

● quel(les) culture(s) pour les oasis d’une région pré-saharienne? 
● faut-il encourager que la culture tribale au sein de chaque tribu?
● peut-on dissocier les cultures de leurs tribus? 
● faut-il promouvoir toutes les cultures au même temps, tout en gardant leurs identités?
● faut-il compter seulement avec les cultures traditionnelles ou il y a de la place pour les cultures contemporaines?
● quelles disciplines artistiques faut-il promouvoir? La musique, la danse, le théâtre, le cinéma, la littérature, les arts visuels…? 
● suffit-il de faire que de la promotion des différentes disciplines artistiques ou bien faut-il d’abord mettre en place un programme de formation? 
● y a-t-il assez des formateurs ou des artistes dans la province avec des compétences pour développer des activités de formation dans toutes les disciplines?
● y a-t-il des infrastructures pour accueillir les activités dans les oasis? 
● y a-t-il de la place pour la création contemporaine de la part des artistes locaux? Et des artistes nationaux et internationaux?
● comment gérer une stratégie culturelle sans une structure administrative dédiée à la culture?
● peut-on réussir avec le concours d'une seule association ou faut-il "fédérer" le maximum d'associations culturelles et sociales?
...
● Et pour les habitants en dehors des oasis, les nomades, faut-il les intégrer dans une telle stratégie?

Voici le début de nos réflexions. À suivre...